Veiga de Gomareite: journées du service de bénévolat de la SGHN

Tenir propre la Limia, c’est possible

Première journée de nettoyage à la Veiga de Gomareite (04/10/2014)

En 2013, la Journée des oiseaux organisée par la section « Antela» de la SGHN a eu lieu différemment, car on a mené une action sur le domaine de la SGHN à Vilaseca dans le but de remettre l’habitat du vanneau huppé. Maintenant, en 2014, on a mis sur pied encore une journée bien spéciale consacrée cette-fois-ci à la remise d’une partie de la Veiga de Gomareite, qui est souvent visitée par les ornithologues sachant bien qu’il y a là des espèces intéressantes, tels les vanneaux huppés, les pluviers à collier interrompu, les chevaliers guignette, les échasses blanches, les aigrettes garzettes, les bécassaux, les spatules blanches…

En début de journée on a montré aux participants la situation de la Veiga de Gomareite sur une carte où l’ancienne lacune d’Antela dont elle faisait partie avait été pointée. Cette « veiga » (plaine fertile de Galice) étant un lieu remarquable pour la faune et la flore, la section Antela de la SGHN a réussi, après plusieurs essais, à passer une convention de surveillance partagée avec un éleveur local. Malheureusement, cet endroit est devenu une déchetterie incontrôlée dont on a profité pendant des années et qui en a fini par réduire petit à petit la superficie apte à l’élevage du bétail et à la biodiversité. En vue d’améliorer cet état de choses, on a mené deux genres d’actions différents : le ramassage des déchets existants et le contrôle de nouveaux déchets.

Au boulot

Sur cela, les bénévoles se sont mis au boulot immédiatement, en sachant que les déchets devaient être triés pour qu’ils puissent ensuite être traités : des débris, des carreaux, des verres, des pneus, du plastique, du bois et autres…

Un container vide et un tas de bouteilles

Chaque groupe a visé une aire. Le travail a été dur : même si les déchets les plus récents étaient visibles, les plus anciens étaient épars et cachés sous la végétation, parfois sous des mûres sauvages, parfois sous des herbes enracinées parmi des débris, et il a donc fallu avoir recours à des outils pour briser les amas.

Le moment venu, on a arrêté et rendu compte de tout ce qu’on avait fait : on a réussi à remplir le conteneur de 4 m3 de déchets industriels non dangereux, par exemple des carreaux, toute sorte de débris confondus, du plastique, des câbles, des stores, des matelas, des tapis, etc. De plus, 3 m3 de plastiques ont été ramassés, déposés dans deux grands sacs et rendus donc prêts à être traités, et 4 m3 de débris variés (des pierres, du sable, des débris de chantiers) ont été déposés dans le grand conteneur de 10 m3 qui en a fini presque à moitié plein. Bref, c’est un excellent travail qu’on a fait. Fiers d’avoir récupéré un assez grand nombre de mètres carrés du terrain, on est parti déjeuner au restaurant Europa à Xinzo où, comme d’habitude, on s’est fait très bien servir et on a très bien mangé.

Un conteneur à déchets industriels avant… et après

On n’a pas fait que nettoyer

Pendant qu’on brisait soigneusement les amas de débris, on a remarqué des serpents, des tritons ibériques et des lézards qui nous ont surpris, et il a fallu arrêter un peu le travail pour que l’on puisse les identifier et les photographier.

Deuxième journée de nettoyage à la Veiga de Gomareite (11/10/2014)

Après avoir évalué les résultats de la première journée de nettoyage à Veiga de Gomareite, on a décidé d’organiser une deuxième journée pour tirer profit du conteneur à moitié plein. Le but principal du travail, c’était d’enlever quelques gros morceaux de plastique dont on s’est servi pour les silos et des déchets de tout genre qui encombraient l’entrée du domaine. En plus, on essaierait de retirer une partie des nombreuses bouteilles en verre entassées pour les faire recycler. On avait prévu de faire tout ça tout au long de la matinée, avec des pauses pour permettre aux participants toujours passionnés de se promener un peu et de visiter le domaine, en en profitant pour ramasser des déchets épars et pour noter qu’ils sont concentrés sur des aires à accès facile depuis des voies toutes proches.

On a travaillé sans arrêt et atteint tous les buts qu’on s’était proposés, car tout au long de ces deux journées, on a réussi à retirer à la main 14 m3 de déchets : des plastiques, des sacs, de la vaisselle, des volets, des feux de voiture, des tapis, des matelas, des vêtements et des chaussures, des fils électriques, des briques, des pierres, des filets de pommes de terre et des sacs d’argile provenant peut-être d’un laboratoire. On a également fait la collecte de près de 2 m2, des pneus épars à être traités ultérieurement et d’un énorme tas de bois provenant de démolitions.

Le conteneur de 10 m3 à moitié plein… et tout rempli à la fin de la deuxième journée

Troisième journée de nettoyage à la Veiga de Gomareite (03/10/2015)

Encore une fois, la Journée des oiseaux s’est passée différemment, en récupérant des habitats à valeur exceptionnelle pour l’ornithologie à Veiga de Gomareite. Pendant les deux journées consacrées au nettoyage en 2014, 16 m3 de déchets divers ont été éliminés. Cette fois-ci, nous avons l’intention d’enlever environ 40 pneus, 2 m3 de bois, 0,5 m3 de verre et notamment encore 10 m3 de débris, de plastique et d’autres déchets parsemés à la Veiga. Par ailleurs, on fera des tailles ponctuelles afin de rendre facile l’accès et le ramassage de ces matériaux et de récupérer le paysage caractéristique des « veigas ».

À cet égard, il faut noter que dans la semaine un groupe de bénévoles avait déjà enlevé presque tous les 40 pneus et la majeure partie du bois accumulé en 2014 ; ils avaient taillé également les saules les plus gênants au ramassage des déchets. Tout ceci a été possible grâce à Neumáticos Bertólez, une entreprise de pneus qui a pris en charge le dépôt des déchets à traiter dans l’un de ses centres. Braña SCL, une autre entreprise locale, a également fourni des ressources humaines et matérielles pour enlever et transporter les pneus et le bois, et pour tailler les saules.

On organise le travail

Les buts bien précisés et les tâches distribuées, les participants ont commencé la journée pleins d’entrain, en rendant praticables les chantiers et en ramassant des déchets notamment sur trois zones :

  • Zone 1 : premier entassement de déchets divers près de l’entrée.
  • Zone 2 : deuxième entassement où il y avait énormément de fils de fer et de débris.
  • Zone 3 : zone à brûlage de pneus.

On a également taillé des arbustes en vue de la régénération des espèces endémiques de la Veiga.

Les zone 1 et 2 auparavant et après

L’humeur y était pour quelque chose!

Avec beaucoup de patience et d’efforts, le travail des bénévoles a progressé tout au long de la matinée, comme on peut le remarquer sur les images. En plus, la bonne humeur a été au rendez-vous à chaque fois qu’une découverte se produisait :

  • « C’est parti pour la vaisselle : 2 verres, une petite assiette, une grande assiette, une fourchette… ».
  • « Nous voilà bien équipés contre la pluie: des bottes à pluie vertes et des bottes à pluie noires » ;
  • « Là-bas, il y a un matelas pour se reposer » ;
  • « Au cas où on en aurait besoin, voilà un pot de nuit… plutôt deux ».
  • « Une bouteille de vin Sanson, une bouteille de bière, une bouteille de vin… ».
  • « Ça faisait partie d’un lit ».
  • « Du plastique blanc, vert, noir, bleu… ».
  • « Voilà un nouveau tapis à mettre dans le salon ».

Il faut noter que, contrairement à ce qui s’est passé l’année dernière, nous avons trouvé peu de faune cachée parmi les déchets : une musaraigne (Crocidura sp.) et un scinque à trois doigts (Chalcides striatus) qui, probablement en raison de la grande sécheresse de l’année dernière, étaient à la recherche d’abris plus humides et plus profonds. Cependant il y avait beaucoup trop de mouches qui, malheureusement, ont décidé de nous joindre au déjeuner. Après avoir mangé, il n’y a rien de mieux que de discuter entre amis et en profiter pour faire des projets d’avenir ensemble.

Le conteneur de 10 m3 vide et rempli

Ces premières journées de nettoyage à la Veiga de Gomareite ont bénéficié des fonds de la Section Antela de la SGHN ; D’autres journées y ont fait suite grâce en partie à d’autres sources de financement, en l’occurrence :

Nous vous encourageons à nous aider !

Voulez-vous devenir BEÓN-FAITEUR et contribuer à la croissance de cette petite zone humide ? Vous pouvez y participer en versant votre don sur le compte ES63 2080 0200 4830 4012 7702 ou via notre compte Paypal : sghn@sghn.org (dans ce cas, il faut spécifier : «Sección Antela»).

  • Beón : (nom, botanique). La plante la plus typique non seulement de la lacune d’Antela et du lac de Bión/Beón, mais aussi de toute la zone humide Limia-Antela.
  • Bienfaiteur : (nom). Quelqu’un qui fait du bien.
  • Beón-faiteur (nom, néologisme). Quelqu’un qui fait du bien aux écosystèmes aquatiques de Limia-Antela.

Text traduit par Sergio Méndez Fernández (étudiant du Degré de Traduction et Interprétation de l’Université de Vigo).